Marie Guilhot a suivi les cours de l’école Duperré à Paris, en particulier les cours de modelage et de sculpture animés par Jean Dometti (artiste peintre).
Diplômée de l’école Boulle (DMA) elle a participé régulièrement à des expositions collectives et des salons d’art contemporains tant à Paris qu’en province.
Ma démarche artistique
Lorsque je peins, quel que soit le médium, lorsque je sculpte, je ressens ce qu’Henri Bergson a exprimé dans une conférence sur la conscience et la vie faite le 29 mai 1919 :
« La pensée qui n’est que pensée, l’œuvre d’art qui n’est que conçue, le poème qui n’est que rêvé ne coutent pas encore de la peine : c’est la réalisation matérielle du poème en mots, c’est la conception artistique en statue ou tableau qui demande un effort : l’effort est pénible, mais il est aussi précieux, plus précieux encore que l’œuvre où il aboutit. Parce que grâce à lui, on a tiré de soi plus qu’il n’y avait, on s’est haussé au-dessus de soi-même. Or, cet effort n’eût pas été possible sans la matière : par la résistance qu’elle oppose et par la docilité où nous pouvons l’amener, elle est à la fois l’obstacle, l’instrument et le stimulant.
Partout où il y a de la joie, il y a création : plus riche est la création plus profonde est la joie. »
Le choix du médium : la peinture à l’huile et le pastel sec
La peinture à l’huile m’assure un travail dans la durée avec la possibilité de reprise, de glacis, d’empâtements, voire de collages pour de plus grandes possibilités d’expression.
Le pastel sec associé avec des encres me permet de jouer sur les transparences.
Pour mes sculptures, j’ai beaucoup utilisé la terre, terres cuites patinées ou raku. J’ai aussi beaucoup aimé tailler des pierres tendres.
Quelques mots de Philippe Langlet dramaturge
« J’aime vos bleus, Marie, ils me transportent et m’élèvent ; j’aime vos bruns, Marie, ils me font don d’un jaspe précieux et éclatant. Je suis happé par vos ciels où vous floconnez des nuages délicieux et j’aime vos roses délicats. Quand je souhaite revenir vers le sol, je me tourne vers vos chorégraphies picturales où sont mis en scène des couples enlacés dans un pas de danse amoureux, des passants anonymes à la démarche élégante se dirigeant vers l’horizon là où peut-être le soleil s’est momentanément arrêté. Je n’oublie pas vos splendides sculptures où le corps est harmonie et courbes, où l’on devine une main effleurer les formes. Merci Marie pour tant de beautés sans lesquelles la vie serait plus terne et banale ».